Essais

Les Infortunes d’Alonso Ramírez

Les pirates et l’Empire espagnol à la fin du XVIIe siècle

Fabio López Lázaro

Traduit de l’anglais par Frédéric Cotton et de l’espagnol par Jean-Marie Barberà.

En 1690, un petit livre intitulé Les Infortunes d’Alonso Ramírez était imprimé à Mexico. Il racontait comment un charpentier de Porto Rico, capturé aux Philippines par des pirates anglais, avait enduré les sévices des forbans et assisté à leurs déprédations de la mer de Chine jusqu’en Atlantique.

Relâché aux commandes d’une frégate, il avait ensuite fait naufrage sur une côte déserte du Yucatán. L’ouvrage, rapportant d’invraisemblables aventures, a longtemps été considéré comme un roman (picaresque), le premier jamais écrit en Amérique espagnole.

Dans une enquête passionnante introductive à la traduction française des Infortunes, Fabio López Lázaro démontre qu’il s’agit d’un récit véridique – quoique fort suspect. Mais surtout, traquant Ramírez au long de son tour du monde, il ouvre des perspectives nouvelles sur l’histoire de la piraterie dans ses relations ambivalentes avec les premiers empires coloniaux planétaires.

Pirates aux mille visages
Livret de présentation des ouvrages sur la piraterie des éditions Anacharsis
Au ras du pont de rafiots incertains ou entre les lignes d’écrits romanesques, la tête en bas en cochon pendu ou dressés sur leurs deux pieds en haut des vergues, voici les pirates comme on les connaît mal : leur majesté sans maquillage. Cinq titres sous le vent des canons.